Dans le doute quant à la qualité de kérosène qui pourrait leur être fourni, après les informations quant à l’état des cuves de l’Aibd, deux des grandes compagnies aériennes occidentales envisagent sérieusement de ne pas utiliser les services de la nouvelle plateforme.

Le Quotidien avait alerté il y a quelques jours (n*4417 du jeudi 2 novembre), sur les défauts repérés dans les cuves de stockage de kérosène à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), et sur la polémique que cela avait soulevée concernant les problèmes que cela pouvait causer, notamment du fait des délais de réparation. Il faut croire que les opérateurs aériens soient aussi saisis des mêmes craintes.
Le Quotidien a appris que des compagnies comme Delta et Air France n’ont pas caché leur suspicion quant à la fiabilité des travaux engagés. On se rappelle que la Smcady n’a pu assurer ses partenaires que les travaux de réhabilitation de la cuve qui souffrait de manque d’étanchéité pouvaient être terminés au plus tard le 7 décembre, comme le voulaient les autorités. La compagnie donnait un délai de 6 mois pour plus de sécurité.
Tout cela fait que la compagnie américaine Delta a exprimé son manque de volonté de se poser sur Diass si elle n’a pas la garantie certaine qu’elle aura du carburant de qualité. Air France de son côté, est en train de voir comment positionner sur Dakar, un aéronef en mesure de faire un double emport de kérosène. C’est-à-dire que l’avion remplira ses réservoirs d’assez de combustible pour faire le vol Paris-Dakar en aller-retour, sans avoir à se réapprovisionner en carburant à Diass.
L’ennui pour cette solution, est qu’elle alourdira l’appareil, qui devra nécessairement jouer sur le fret à emporter. Ce qui veut dire que chaque excédent de bagages risquerait de coûter aux passagers concernés la peau des fesses. Ou même se voir rejetés le cas échéant.
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