Le directeur général de la Police nationale, Ousmane Sy, a présidé hier, à l’état-major du Groupement mobile d’intervention (Gmi), la cérémonie de présentation au drapeau des policiers auxiliaires de la sixième génération. Une fête qui marque la fin de la formation initiale des 847 jeunes flics.

847 policiers auxiliaires de la sixième génération ont assisté hier à la cérémonie de présentation au drapeau. Laquelle mar­que la fin de la formation initiale des auxiliaires formés au Centre d’instruction du Groupement mobile d’intervention (Gmi) de Thiès, commandé par le commissaire de police Assane Diop. Selon le directeur du Gmi, Amadou Hamady Lam, «depuis le 14 novembre 2018, ces 847 policiers auxiliaires, dont 50 femmes, ont été regroupés dans l’enceinte du lycée technique professionnel Monsei­gneur Fran­çois Xavier Ndione de Thiès, où ils ont subi une formation initiale de base de deux mois devant leur permettre d’acquérir les fondamentaux de la profession». Une formation qui entre dans le cadre du renforcement des ressources humaines du Gmi, selon le Contrôleur général de police, qui félicite le Directeur général de la police nationale (Dgpn), l’Inspecteur général Ousmane Sy, d’avoir «matérialisé la directive du ministre de l’Intérieur de procéder au recrutement de policiers auxiliaires parmi les militaires libérés du service actif des Armées». Devant le préfet de Thiès, les autorités militaires et policières, l’officier supérieur en chef d’expliquer que pendant la formation, «l’accent a été mis sur les fondamentaux du maintien et du rétablissement de l’ordre, les gestes et techniques d’intervention». Aussi, «la connaissance et la maîtrise du matériel de travail, la gestion des services d’ordre et la police de la circulation routière» ont-ils été enseignés aux sortants. Et ce, sans compter le volet juridique puisque «la formation a été complétée par quelques notions de droit pénal et de procédure pénale, de droits de l’Homme, de droit international humanitaire et des libertés publiques. L’objectif était de former des hommes et des femmes aussitôt opérationnels. C’est pourquoi la formation a été très pratique», souligne Amadou Hamady Lam. Lequel affirme à l’intention des soldats : «Vous avez été recrutés à partir d’une sélection rigoureuse et vous avez toutes les dispositions intellectuelle, morale et physique pour remplir les missions que le commandement attend de vous. Dans l’exercice de vos fonctions, vous devez avoir à l’esprit que vos actions doivent s’inscrire dans le respect strict de la loi, de la personne humaine et du règlement.»
A l’occasion de la cérémonie, un vibrant hommage a été rendu au parrain de la génération, feu Fodé Ndiaye, dont le nom a été dévoilé par le Dgpn au public venu nombreux assisté à la fête. «L’Administration de la police a bien voulu donner un parrain à cette sixième génération. L’objectif visé est de rendre hommage à un des nôtres qui, en service commandé, est tombé sur le champ de l’honneur», explique le patron de la Gmi, le général Lam, qui rappelle que feu Fodé Ndiaye, policier auxiliaire de la 5ème génération, est né le 12 juin 1989 à Koungheul, département de Kaffrine. «Engagé volontaire dans les forces armées le 1er octobre 2011, il a suivi avec succès la formation initiale du combattant au camp Michel Legrand à Thiès. Une formation au terme de laquelle, en qualité de policier auxiliaire, il fut mis à la disposition du Gmi pour le complément de la durée légale de deux années au sein des forces armées. Et en janvier 2012, pendant les émeutes pré-électorales, la 5ème génération de policiers auxiliaires avait été engagée dans les opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre public à Dakar, épicentre des émeutes. C’est ainsi que le 27 janvier 2012, le policier auxiliaire fut sauvagement assassiné. Il tomba sur le champ de l’honneur au cours de sa mission. Sa carrière fut brève, mais ô combien élogieuse», témoigne le général Lam qui ne manquera pas de signaler aux policiers auxiliaires sortant qu’en «donnant le nom de Fodé Ndiaye à votre contingent, le Dgpn a voulu que vous vous inspiriez de son exemple, fait de courage et d’abnégation dans l’accomplissement de sa mission. Partout où le devoir vous appellera, vous ne devrez ménager aucun effort et, comme votre parrain, l’exécuter même jusqu’au sacrifice suprême».
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