Très vieilles, de nombreuses écoles risquent de s’effondrer à Saint-Louis. Face à cette situation devenue urgente à cause des problèmes de sécurité, la commune s’est lancée dans une vaste opération de réhabilitation de certains établissements, qui datent de l’époque coloniale.

C’est une course contre la montre à 30 jours de la rentrée des classes. A Saint-Louis, le maire s’est lancé dans l’opération de réhabilitation de cinq établissements de sa commune pour un budget estimé à 500 millions F Cfa. Mansour Faye, qui s’est rendu dans plusieurs écoles, a confirmé cet engagement tenu lors d’un Conseil municipal au cours duquel avait été annoncée la réhabilitation de ces écoles sans que les détails de l’opération ne soient donnés. En visitant les écoles élémentaires Khayar Mbengue, Soukeyna Konaré, situées toutes dans le grand quartier de Sor, il s’est rendu compte de leur situation de délabrement qui nécessite une réhabilitation rapide à quelques semaines de la reprise des enseignements prévue le 12 novembre.
C’est une véritable urgence dans la zone à cause de l’état de dégradation de certains établissements. Dans le cadre du Pacasen, les écoles Mamadou Charles Niang, Charles Legros Diallo, Goxu Mbacc 1, Fandiéri Koné font partie des établissements choisis pour leur situation prioritaire. Le maire de Saint-Louis compte élargir le projet à d’autres structures, qui risquent de s’effondrer. Par exemple, la reconstruction de l’école Khayar Mbengue, ancienne école des fils de chefs construite en 1855, qui croule sous le poids de l’âge, est imminente. Son état dangereux avait conduit le préfet de Saint-Louis à ordonner sa fermeture avant que les autorités académiques ne redéploient les élèves dans d’autres écoles. Mieux, Mansour Faye annonce : «compte tenu de l’état de délabrement très avancé dans lequel se trouve près d’une trentaine d’écoles de la commune», il continuera le plaidoyer auprès d’autres mécènes et partenaires pour obtenir leur réhabilitation. Ces initiatives du maire seront certainement bien accueillies par les populations, notamment les acteurs du système éducatif local qui, depuis plusieurs années, ne cessent de sensibiliser sur la nécessité de «retaper» ces écoles dont la plupart menacent ruine à cause de leur état de délabrement dû à leur âge. Car plusieurs d’entre elles datent de l’époque coloniale. Ces trois dernières années, quatre écoles élémentaires et un collège ont été fermés à Saint-Louis et les élèves ont été déplacés dans d’autres sites.
Par ailleurs, l’école Justin Ndiaye sera prête lors de la prochaine rentrée. Car le chantier de reconstruction d’une douzaine de classes financée sur fonds propres par la commune est assez avancé. Elle est presque devenue flambant neuve, car les autorités étaient contraintes au redéploiement des élèves à cause des menaces qui pesaient sur les élèves. «Elle a été reconstruite pour un montant de 80 millions de francs Cfa puisé dans le budget municipal», révèle Mansour Faye, qui a salué «le bon déroulement du chantier qui connaît un niveau d‘exécution assez satisfaisant». «D’ailleurs, les travaux seront livrés le 5 novembre prochain», annonce le maire, qui a sollicité la Direction de l’équipement scolaire «pour que les nouvelles salles de classe soient bien équipées afin de permettre aux élèves de préparer la rentrée scolaire dans les meilleures conditions».
Cette série de construction et réhabilitation permettra donc d’améliorer l’environnement scolaire dans la commune de Saint-Louis, qui a accueilli les premières écoles du Sénégal.