L’année 2018 aura été marquée par quelques événements phare. Le plus marquant restera sans nul doute l’attribution au Sénégal de l’organisation de la 4e édition des Jeux olympiques de la jeunesse (Joj) en 2022. Une candidature sénégalaise révélée le 8 octobre 2018 à Buenos Aires et qui a été préférée à celles du Botswana, du Nigeria et de la Tunisie, sous les yeux du président de la République Macky Sall, du maire de Dakar, du ministre des Sports Matar Ba et du président du Cnoss Diagna Ndiaye.
Après Singapour 2010, Nankin 2014 (Chine) et Buenos Aires 2018, ce sera donc la ville de Dakar avec Diamniadio et Saly qui devraient accueillir cet événement réservé aux athlètes âgés de 15 à 18 ans. Une première pour le continent, comme l’avait souhaité le Cio et son président Thomas Bach. Ce dernier s’est dit convaincu du dossier du Sénégal. Un projet dakarois qui prévoit ainsi l’utilisation d’un club olympique avec des cours de tennis, et des salles de sport, d’une piscine olympique (natation, plongeon), du stade national Iba Mar Diop (athlétisme, rugby). La nouvelle Arène nationale de lutte (20 mille places) sera mise à contribution pour les différents sports de combat. A Diamniadio, le Dakar Arena, récemment inauguré, servira aussi aux Joj 2022. Saly, station balnéaire réputée, devrait par ailleurs être le théâtre des sports nautiques, de plage et du golf. Enfin, concernant les autres infrastructures, la vidéo de présentation insiste sur le rôle du nouvel aéroport international Blaise Diagne, de l’autoroute Dakar-Diamniadio et d’une nouvelle voire ferroviaire dont l’achèvement est annoncé en janvier 2019.

L’exploit «mondial» des Lionnes du basket et du handball
Pour les autres disciplines comme le football et le basket, le fait notable pour l’année 2018 est leur qualification en Coupe du monde. Si pour les Lions de Aliou Cissé, qui n’ont pu franchir le premier tour, l’exploit n’a pas eu lieu comme en 2002 où ils s’étaient hissés en quart de finale, les Lionnes du basket de Cheikh Sarr sont entrées dans l’histoire au Mondial à Tenerife, en Espa­gne. Elles ont écrit l’une des plus belles pages du basket sénégalais et africain pour avoir réussi la première victoire en phase finale d’une équipe africaine et une qualification en huitième de finale.

Les Lions «confisquent» la Coupe d’Afrique
Au niveau africain, les Lions du beach soccer ont encore confirmé leur suprématie sur le continent en s’offrant un 5e titre africain en terre égyptienne avec, cerise sur le gâteau, une 7e participation à une Coupe du monde. Participation historique aussi pour le handball féminin sénégalais, qualifié pour la première fois à une finale de Coupe d’Afrique au Congo Brazzaville et à une Coupe du monde.
Que dire des sélections jeunes du football avec les U20, U17 qui continuent de rayonner sur le continent avec une qualification commune pour la Can de leur catégorie en 2019. En attendant pourquoi pas les U23.

Alioune Sarr résiste, Eumeu déracine Bombardier
En lutte enfin, l’année 2018 a été marquée par le long feuilleton ayant animé la mise en place d’un nouveau Cng avec la polémique sur le départ du président Alioune Sarr, réclamé par le Collectif des lutteurs. A l’arrivée, le patron de la lutte sénégalaise sera reconduit, mais avec un Cng élargi grâce aux entrées remarquées de Yékini et Tyson.
Bien avant, Eumeu Sène a provoqué un tremblement de terre en s’offrant Bombardier, décrochant du coup son premier titre de «Roi des arènes» après une riche et longue carrière. Le seul sacre qui manquait au palmarès de cet enfant de Pikine, longtemps resté le lieutenant du leader de la Génération Boul Falé, Mohamed Ndao «Tyson».
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