Le Secrétariat exécutif permanent (Sep) de Benno bokk yaakaar (Bby) constate que les avocats de Khalifa Sall et certains de ses proches veulent «faire croire à l’opinion» que son inculpation est «le fruit d’un complot politique». La coalition présidentielle rappelle dans un communiqué que «le Sénégal sous le Président Sall a fait le choix définitif de la lutte contre l’impunité et la délinquance financière». L’Apr et ses alliés se réjouissent donc de «toutes les mesures prises par le gouvernement de la Répu­blique pour donner suite au traitement des différents manquements constatés au niveau des communes sénégalaises inspectées par l’Inspection générale d’Etat (Ige) dans le cadre de son programme de travail régulier arrêté au titre de l’année 2016». Bby d’ajouter : «Ce qui est constant demeure, comme l’a rappelé avec pertinence le procureur de la Répu­blique lors de sa conférence de presse, que le maire de Dakar a régulièrement fait approvisionner une régie d’avance, tous les mois, sur sa propre signature, à hauteur de 30 millions F Cfa.» Elle en déduit que c’est «pour l’utilisation frauduleuse de fonds publics destinés à la régie d’avance de la mairie de Dakar, à hauteur du montant global de 1 million 830 mille F Cfa que Khalifa Sall et ses collaborateurs sont aujourd’hui in­culpés». Et, souligne-t-on, alors qu’il «n’existe pas dans la nomen­clature budgétaire de la Répu­blique du Sénégal des ‘’fonds politiques’’». Il s’agit plutôt, selon Bby, des «fonds spéciaux» votés par l’Assemblée nationale à des fins de souveraineté nationale, précisant que «les collectivités locales ne sauraient être dotées de tels instruments».
En conséquence, dans cette affaire Khalifa Sall, indique le communiqué, ce sont «les principes fondamentaux de la démocratie qui ont encore une fois prévalu au Sénégal et que l’Etat de droit s’est pleinement exprimé». Le Sep/Bby encourage donc le gouvernement à rester dans «cette posture qui consacre l’égalité de tous devant la loi».
Stagiaire