Le Parquet a requis 20 ans de prison ferme contre le principal accusé de cette affaire de plan d’évasion à la maison d’arrêt et de correction des armées pour libérer les présumés auteurs du coup d’Etat manqué de septembre 2015 et deux autres présumés complices pour «complot militaire». Quant à la détention illégale d’armes à feu et de munitions, des peines allant de 24 mois avec sursis à 10 ans ferme ont été requises.
Pour le commissaire du gouvernement, le commandant Alioune Zanré, les prévenus détenaient par-devers eux des armes à feu, deux pistolets automatiques, deux grenades offensives, une kalachnikov AK47 et des centaines de munitions. Des preuves rejetées par les prévenus. Il a par ailleurs demandé au Tribunal de requalifier les faits d’association de malfaiteurs en «complot militaire».
Les avocats qui ont pu plaider ont demandé l’acquittement pur et simple de leurs clients pour infractions non constituées. Ils contestent surtout la pièce maîtresse de l’accusation, un enregistrement audio, qu’ils n’ont «jamais» vu et qui n’a pas été présenté devant le Tribunal. Les avocats soutiennent toujours que leurs clients sont victimes d’un complot ourdi par l’ex-Premier ministre de la transition après le refus du caporal Madi Oué­draogo d’éliminer physiquement certaines hautes personnalités militaires et politiques. Ils ont d’ailleurs remis au Tribunal des photos et vidéos d’une réunion de crise sur l’arrestation des membres du présumé commando chargé d’assassiner Salif Diallo, l’actuel président de l’Assemblée nationale, et les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.
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