La Rencontre des acteurs et mouvements pour l’émergence (Rampe), créée en 2015, s’est bien implantée dans l’espace politique avec un objectif double, impulser la vision du président de la République et soutenir ses actions. Quotidiennement, les populations, acquises à la vision du Président Mack Sall, sont visitées par les responsables «rampistes» vivifiant leur foi et leur engagement politique. Quelle que soit la météo politique, la Rampe a déroulé son agenda axé sur la mobilisation avec une perle d’activités arrimées sur une solidarité inclusive dont la finalité est le bien-être des couches sociales sans discrimination, particulièrement celles plus défavorisées.
Notre marche continue, notre conviction politique refuse de s’effriter malgré les frustrations que nous subissons, malgré les castings qui nous snobent, alors que les profils qui orientent les choix aux postes de responsables font légion dans notre structure (Rampe), et que le niveau d’engagement politique, paramètre déterminant dans le choix aux grands postes de responsabilité, est bien connu et admis de tous y compris du Président Macky Sall.
Je ne comprends pas du tout la position de notre coordonnateur qui nous invite à la retenue et au désintéressement au lendemain du dernier remaniement qui a royalement ignoré la Rampe et ses responsables.
Monsieur le Président, sachez que ceux qui vous ont élu commencent à se poser des questions et se demandent également à quoi sert l’engagement politique ?
Les compagnons des premières heures de la lutte qui ont risqué leurs carrières, ceux qui ont frôlé des périls, ceux qui ont enjambé les dangers les plus patents se demandent le péché commis pour ne point figurer dans les projections du camarade Président. L’engagement politique a un prix mais il mérite également une rançon honorable. Le niveau de découragement de beaucoup de militants et responsables Apr est tel que l’énergie nécessaire pour la mobilisation des futures grandes batailles s’est émoussée, ces laissés-pour-compte en ont assez d’être des héros qui meurent de faim.
Certes les vues du président de la République sont impénétrables mais il reste entendu que certaines promotions de certains individus trouvent difficilement une justification même à la logique politique. Des individus sans atout sinon la grande gueule célèbre dans l’insolence verbale, sans profil intellectuel ni background politique impressionnant, ennemi juré d’hier ayant saturé leurs armes et stratégies pour empêcher Macky Sall d’être ce qu’il est aujourd’hui ; ces parvenus dis-je usurpent aujourd’hui des promotions d’authentiques Apéristes ayant mieux mouillé le maillot.
Monsieur le Président ce sont ces parvenus qui nous révoltent car ils sont en train de récolter ce que nous avons semé. Les financements ignorent nos femmes qui sont aux avant-postes de tous les combats avec une détermination à la manière de leurs sœurs de Nder.
Un constat admis de tous est que le degré de mobilisation et le travail politique accompli par la Rampe pendant les Législatives, le référendum et quotidiennement à travers un agenda dont toutes les activités sont couronnées de succès, méritent une rançon et ce mutisme du Président a bien démoralisé les militants de notre cadre. En politique la promotion doit être proportionnelle à l’engagement, et depuis sa mise sur pied (en 2015), la Rampe est toujours présente sur le terrain, elle est le seul mouvement à travailler de façon continue sur le terrain, à tenir régulièrement ses instances, à dérouler de grandes activités de mobilisation (marathon de l’émergence, journée des veuves, distribution de kit de ndogou pendant chaque mois de Ramadan, caravane de l’intégration à Banjul) toutes couronnées de succès. Par rapport aux autres mouvements qui ne font qu’amuser la galerie, de véritables mort-nés sans agenda, ni programme, adeptes du saupoudrage mercantile dans la démarche, la Rampe mérite plus de considération. La Rencontre des acteurs et mouvements pour l’émergence est le type de cadre qui manque au Président Sall et s’il y avait trois mouvements similaires déployant le même volume d’effort, animés de la même conviction et du même engagement, les échéances de 2019 ne causeraient aucun souci.
La Rampe a réussi à faire revenir beaucoup d’Apéristes découragés et démobilisés par l’ostracisme et la mesquinerie de certains responsables du parti. Abandonnés à eux-mêmes, ces militants et sympathisants al­laient être recrutés par l’opposition n’eut été l’intervention de la Rampe.
A l’époque, Alioune Badara Cissé vous invitait à vous réveiller avant qu’il ne soit trop tard, nous militants de la Rampe nous prenons cette invite pour notre propre compte. Vous avez besoin de feed-back pour élaborer les stratégies des conquêtes à venir et opérer des réglages utiles. Je compare la Rampe à une armée avec un seul général sans officiers ni gradés, notre brave coordonnateur a besoin de responsables qui l’aident dans la prise en charge des préoccupations des militants qui l’accompagnent dans le combat. La Rampe dispose d’une pépinière de cadres intellectuels, professionnels et politiques qui peuvent postuler à tout casting et le sérieux et la clairvoyance avec lesquels ils travaillent auprès du coordonnateur, Hamady Dieng,  méritent une certaine reconnaissance et même une rétribution.
Nous, militants de la Rampe, continuons à impulser la vision du Président Sall et à soutenir ses actions, et l’homme autour duquel nous le faisons (M. Dieng) est un modèle d’engagement, de conviction et de courage politiques très préoccupé par le problème de ses frères de cadre, en cela nous lui sommes très reconnaissants. Ensemble nous engagerons avec notre coordonnateur les batailles en vue, nous consentirons aux mêmes sacrifices et nous enjamberons les mêmes difficultés et écueils. Il est une certitude que Hamady Dieng est le responsable apériste le plus accessible, le plus disponible et le plus franc dans la communication et dans les prises de position et son fighting spirit est catalyseur dans nos combats.
La météo politique à la Rampe ne révèle aucun tumulte, nous restons engagés à jamais, cependant nous sommes frustrés par ces castings qui nous ignorent et même font de nous des militants périphériques dont les victoires ne profitent qu’a des parvenus moins méritants.
Quand l’engagement politique aboutit a la mort (Abdoulaye Dème et ————— ont rendu l’âme dans des tournées politiques de la Rampe sur le chemin de retour de la Gambie et sur le tronçon Linguère-Ouorossogui), la structure victime (la Rampe) mérite plus d’égard de la part du Président Sall dont nous portons le combat.
Au moment où des transhumants sans prégnance sur les bases qu’ils dirigeaient jadis, bénéficiaient des largesses de notre mentor, nous kamikazes et amazones de la Rampe restons dans l’expectative, ruminant notre amertume. Des mouvements «feu de paille» dont les leaders ont battu le record de la fluctuation (car soutenant tous les présidents qui sont passés) trompent la vigilance du Président, coachés en cela par des mercenaires politiques gravitant à la périphérie du Palais.
Les primes doivent revenir aux joueurs gagnants et non aux ennemis d’hier qui ont usé de tous les subterfuges et armes pour empêcher l’avènement du 25 mars 2012.
Je suis acquis à cette théorie de l’addition en politique mais elle ne doit pas être un prétexte pour humilier les acteurs de la victoire que l’on considère comme des déjà acquis.
Nous remplissons tous les critères que l’on oppose pour promouvoir le militant : présence sur le terrain, propagande permanente, vulgarisation des programmes Cmu, Pudc, Puma, Ter, bref toutes les actions du Président. Certains, bien que pro­mus, observent un total mutisme et ne se dressent jamais en rempart face aux assauts de l’opposition oubliant que l’allié est aussi acteur au combat. La Rampe est loyale jusqu’au bout, elle fédère toutes les forces politiques et apolitiques acquises à la vision du camarade Président. Elle est le réceptacle de tous ces frustrés dépités par les pratiques restrictives de responsables allergiques à la compétition in­terne admise dans tout parti politique.
Excellence Monsieur le Président, voilà le cri du cœur de ceux qui vous ont élu en 2012, de ceux qui ont fait remporter le «Oui» au référendum, de ceux qui vous ont permis d’être majoritaire à l’Assemblée nationale, et de ceux qui s’emploient à vous réélire en 2019.
Ibrahima KA
ibrahimaka56@gmail.com
Président de la commission
chargé de l’administration et des
élections de la Rampe