Sundance 2017 a de nouveau consacré la réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré, en lui remettant cette année un Global filmmaking award pour son projet de long métrage «Mignon­nes». Aussi, son film «Maman(s)» a-t-il reçu une nomination au César 2017 du Meilleur court métrage.

Pour le scénario de son premier long métrage Mignonnes, la réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré a reçu un Sundance institute Global filmmaking award, «en reconnaissance et pour soutenir de cinéastes indépendants émergents du monde entier sur la base de leur scénario en projet». Cette information que donne Imagesfrancophone.com précise également que «le Cnc – Fonds images de la diversité lui avait accordé une aide à l’écriture lors de sa commission du 25 octobre 2016, pour un montant de 20 000 €». Aussi, informe-t-on, la semaine dernière, Maïmouna Doucouré avait été distinguée en France : «Son magni­fique court métrage Maman(s), qui était jusque-là présélectionné aux César (Fran­ce), a reçu une nomination officielle.» Unifrance indique pour sa part que la jeune réalisatrice représentait la France, parmi les 4 réalisateurs choisis dans le monde entier pour recevoir ce prestigieux prix.
Il faut rappeler que déjà lauréate d’un prix du Jury l’année dernière au mythique Sundance avec Maman(s) qui a fait plusieurs fois le tour du monde, la réalisatrice franco-sénégalaise avait vu sa carrière prendre un envol avec ce premier court métrage produit par Bien ou Bien Productions, et qui raconte l’histoire douloureuse d’une petite fille confrontée à la polygamie de son père… «Plus d’une centaine de sélections internationales se sont enchaînées, parmi lesquelles les prestigieux Festivals de Toronto (Grand prix du court métrage), et de Sundance (Prix du jury). Et pour finir en beauté, une nomination au César 2017 du Meilleur court métrage a été décrochée par ce film-phénomène, un des plus grands succès à l’international du court métrage français de ces dernières années», apprend-on.
En réalité, ce film qu’elle a écrit et réalisé a été sélectionné dans plus de 150 festivals et a remporté 47 prix internationaux. Le jury 2015 du Festival de Toronto, informe-t-on, avait noté la performance délicate et provocante de la douée actrice Sokhna Diallo. Il avait aussi magnifié l’œuvre de la réalisatrice : «Pour son exploration osée et pénétrante du bouleversement ainsi que du dysfonctionnement d’une famille à travers les yeux d’une enfant et pour son refus de montrer les personnages comme méchants en les montrant comme des êtres humains complexes et pris dans des conflits.»
arsene@lequotidien.sn