Depuis samedi, Al Hassane Hane refuse de s’alimenter pour attirer l’attention de l’opinion sur sa situation «dramatique». Il a entamé une grève de la faim chez lui à Ouakam pour pousser les autorités à diligenter son cas. «C’est à l’issue de toutes les démarches que j’ai eu à faire par rapport à une situation désastreuse qui est là que j’ai entamé cette grève. C’est une alerte à l’endroit des autorités, principalement du président de la République à qui on a donné, je suis sûr, de fausses informations. Les gens n’ont pas dit toute la vérité aux autorités», dit-il. C’est ainsi que le technicien en aviation s’est exprimé sur sa démarche, joint hier par téléphone par Le Quotidien. Licencié pour «difficultés économiques» par Sénégal air, ce père de famille réclame aujourd’hui ses droits. Pour lui, il s’agit d’un «licenciement abusif».
En effet, M. Hane avait, à travers un rapport transmis aux autorités, alerté sur un certain nombre de failles notées sur l’avion Sénégal air. Et en septembre 2015, il y a eu abordage entre l’appareil de Sénégal air et un autre de la compagnie équato-guinéenne Ceiba. L’avion, qui s’est abimé en mer à 90 km des côtes sénégalaises, avait à son bord sept occupants : trois membres d’équipage (un Algérien et deux Congolais), une patiente française que l’avion était partie prendre à Ouaga­dougou pour l’acheminer à Dakar et trois Sénégalais (un médecin et deux infirmiers).
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