Les assureurs veulent aller à la systématisation de la carte brune Cedeao. A cet effet, ils tiennent depuis hier la première revue de zone 2018 sous le thème «Repositionnement du système d’assurance carte brune Cedeao». Au cours de cette rencontre, Mohamadou Moustapha Nova, président du bureau national du système d’assurance carte brune Cedeao, a annoncé qu’«il y a plus de 600 mille véhicules qui ont la carte brune Cedeao».

De manière générale, le système carte brune n’est pas très connu dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Pourtant, cette carte a été instaurée par les chefs d’Etat des pays membres de l’espace communautaire pour assurer la libre circulation des personnes et des biens dans cette zone. Parmi les freins à son émergence, figure la non-systématisation de la carte dans la région. Ce qui explique l’intitulé même du thème de la première Revue de zone 2018 : «Repositionnement du système d’assurance carte brune Cedeao», qui se tient à Dakar depuis hier. «Les ressources financières des bureaux nationaux n’étaient pas suffisantes pour faire face à un certain nombre d’engagements, d’où l’idée de la systématisation pour doter les bureaux de ressources financières capables de leur permettre d’apporter une assistance rapide aux victimes transfrontalières», a dit hier Souleymane Cissé, président des bureaux de la carte brune Cedeao, à l’ouverture de cette réunion.
Ce système d’assurance permet, en cas de sinistre, aux détenteurs de bénéficier d’assistance nécessaire dans le pays hôte pour se faire indemniser rapidement.
En plus, cette carte, renouvelable chaque année, est quasi gratuite. «Il suffit pour l’automobiliste de débourser seulement cinq cent francs pour supporter certains frais», a indiqué Mohamadou Moustapha Nova. Le président du bureau national du système d’assurance carte brune Cedeao, par ailleurs président des assureurs du Sénégal, estime que la carte brune est une composante et un moyen d’action qui permettrait aux économies des pays membres de se développer et contribue à leur émergence économique.
Au niveau local, la carte brune Cedeao est bien connue des conducteurs sénégalais grâce à la mesure de systématisation en vigueur. Ainsi, quiconque a une assurance jaune est obligé d’avoir l’attestation de la carte brune Cedeao au Sénégal où l’on compte 600 mille véhicules immatriculés. D’après M. Nova, il y a une adéquation entre le nombre de véhicules assurés localement et le nombre de cartes brunes. «Il y a plus de 600 mille véhicules qui ont la carte brune Cedeao», a affirmé Nova, selon qui la libre circulation des personnes et des biens constitue la clé de l’intégration africaine. Cette mobilité serait même en train de réduire les tracasseries frontalières. «Avant la systématisation de l’assurance carte brune, nos automobilistes à l’étranger rencontraient beaucoup de tracasseries. Toutes ces difficultés ont été jugulées. Même ceux qui viennent de l’extérieur, s’ils ont un accident, en 48 heures, les sinistres sont payés», a soutenu le président des assureurs sénégalais.

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