C’est une véritable révolution qui s’opère au niveau du domaine agricole et communautaire d’Itato où les égraineuses tournent à plein régime. Il est 11h 54 mn à Itato chez Thierno Diallo, un producteur de la localité. Ici, le temps est au décorticage de la production et les tâches sont bien réparties. Armées de tamis, de vannes, de ballets, les femmes s’occupent du vannage et du rassemblement de graines de maïs sur une bâche bien fixée au sol.
De l’autre côté, les hommes s’activent au niveau de l’égraineuse qui hurle sans cesse. Alors que dans un autre angle, on aperçoit des jeunes qui s’occupent de la mise en sac de graines de maïs déjà rassemblées avec l’appui des agents du Dac. A lui seul, M. Diallo a fait près de 4 t de maïs de démultiplication de variété Swan. Concernant la production attendue, le chef du Dac, Bacary Biaye, ingénieur en pêche et aquaculture, lance : «Nous attendons une production de plus de 300 tonnes de maïs, contrairement à l’année passée où nous avions 42 tonnes.» C’est le même constant et la même atmosphère chez Abdoul Ngagna Touré du Gea Sinthiou gok qui a exploité 23 hectares. Une production de plus de 57 tonnes est attendue par ce Gea si le rendement est estimé à 2,5 tonnes à l’hectare. Sur place, ce dernier ne cache pas sa joie : «Nous n’avions pas eu une bonne production l’année dernière. A moi seul, j’avais 12 t alors que cette année je serais dans les 50t.» Même si jusque-là les producteurs s’en sortent, des problèmes demeurent. Abdoulaye Ngagna Touré poursuit : «On a eu des difficultés avec l’engrais. On demande à l’Etat de renforcer les moyens du Prodac afin de lui permettre d’accompagner efficacement les producteurs. Nous ne disposons pas de matériels agricoles adaptés au terrain. Le Prodac n’a qu’un seul tracteur.» Cette doléance n’est pas entrée dans l’oreille d’un sourd. Le chef du Dac rassure : «Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Green 2000, on aura au moins 15 tracteurs pour régler cette question.»