Le comité d’organisation du Pèlerinage marial de Poponguine n’a pas lésiné sur les moyens pour permettre aux fidèles de se recueillir dans la quiétude et des conditions idoines lors de la 131e édition qui sera tenue sous le thème «Marie, notre mère, offre nos souffrances à Jésus».

Le Pèlerinage marial de Poponguine va être célébré les 8, 9 et 10 juin sous le thème «Marie, notre mère, offre nos souffrances à Jésus». Pour cette 131e édition dont le thème a été choisi par les évêques du Sénégal «pour aider les fidèles à entrer dans la prière et à prendre Marie comme modèle et comme celle qui intercède pour les hommes auprès de son fils Jésus», c’est le diocèse de Saint-Louis qui sera à l’honneur dans ce sanctuaire religieux, baigné par les vagues marines. Selon l’abbé Pascal Fap Tening Diome, directeur du comité d’organisation de ce pèlerinage, la messe du lundi sera célébrée par Mgr Ernest Sambou, évêque de Saint-Louis. Et l’animation de celle-ci sera assurée par les chorales de son diocèse.
En prélude à cet événement international, le comité d’organisation, qui a tenu un point de presse ce mardi, n’a pas manqué de relever des changements qui seront opérés pour assurer aux fidèles un séjour agréable. «Il y aura quelques changements sur le terrain du village des marcheurs», a annoncé le directeur de la Centrale des œuvres catholiques. Selon le prêtre, le site jadis réservé aux marcheurs abrite aujourd’hui le chantier du futur sanctuaire marial. «C’est une vision de l’archevêque de Dakar qui veut disposer d’un site plus grand pour accueillir les pèlerins qui sont de plus en plus nombreux au fil des années», dit-il. En dépit de ce désagrément, les marcheurs ne seront pas laissés en rade. «Ils vont être transférés dans un autre site à quelques encablures de celui-ci où ils vont faire le camp des marcheurs. Nous voudrions qu’à l’occasion de cet événement, nos prières montent vers le Seigneur par l’intercession de la Vierge Marie pour que, par la grâce de Dieu, ce sanctuaire soit debout pour accueillir les nombreux pèlerins», explique l’abbé Diome. Quoi d’autres ? «Il y aura aussi au cours de ce pèlerinage un certain nombre d’activités dont les célébrations liturgiques. La sainte eucharistie sera célébrée une dizaine de fois du samedi jusqu’à la messe du lundi. Il y aura une célébration le dimanche de la Pentecôte avec une messe le matin en compagnie des populations de Poponguine, une messe en milieu de journée avec les organisateurs et une autre dans la soirée avec les scouts et guides, avec ceux qui seront en service le lendemain et la nuit, une messe avec les marcheurs et les autres pèlerins. Il y aura une messe à 6 heures au parvis de la basilique et la messe solennelle à partir de 10 heures», énumère l’abbé Pascal Diome. Mais avant chacune des eucharisties, «il y a des prières qui permettront de mettre en recueillement les fidèles, mais également il y a une possibilité de se recueillir dans la grotte et dans la tente de la rencontre pour adorer le saint sacrement et recevoir le sacrement de la confession».
En plus de ces questions pratiques, le directeur des Œuvres donne les clefs pour réussir un bon Pèlerinage marial. «Il y a 5 passages à faire. Chaque fidèle est libre de faire ce parcours avant de rentrer chez lui. Il s’agit de la confession pour préparer les cœurs à la communion, à l’eucharistie. Le chapelet pour prier la Vierge Marie et lui confier toutes les souffrances du monde et l’adoration du saint sacrement», détaille-t-il.
Aujourd’hui, l’essentiel des dispositions est pris pour une bonne organisation de cet événement. Sur le volet de la santé, les agents du Service d’hygiène vont procéder à la désinfection des sites avec l’appui des sapeurs-pompiers, le déploiement de plus de 550 agents de la santé pour assister les pèlerins qui auront à leur disposition au moins 13 postes avancés. «L’Etat a mobilisé 25 ambulances médicalisées qui seront gérées par la Cmu. Mieux, la prise en charge est gratuite durant tout le pèlerinage», rappelle l’abbé Pascal Diome. Quid de la question sécuritaire ? «Il y a un volet préventif sur les risques d’accident. L’invite est faite aux pèlerins de respecter les arrêtés préfectoraux interdisant la baignade, la pollution de l’environnement, entre autres. Il est aussi demandé à tout pèlerin de disposer d’un badge qui se vend à 500 francs pour participer au pèlerinage», indique l’abbé Pascal Diome.
justin@lequotidien.sn