Lors du séminaire intergouvernemental France-Sénégal qui s’est tenu hier à Paris, les deux pays ont décidé de renforcer leur coopération dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de la promotion des sciences.

Paris et Dakar sur une même Seine sur les enjeux globaux aux plans sécuritaire et environnemental ainsi que la lutte contre toutes les formes d’extrémisme ou d’exclusion. Dans la déclaration conjointe qui a sanctionné la troisième édition du Séminaire intergouvernemental France-Sénégal qui s’est tenue à Paris le 19 octobre, les deux pays ont décidé de continuer à mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, en particulier au Mali. Selon le communiqué officiel, les deux Premiers ministres ont insisté sur la coopération de défense et de sécurité qui s’appuie sur les Eléments français du Sénégal et se décline en particulier dans la participation de soldats des deux pays aux opérations internationales de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme. Cela sera renforcé par le «développement des écoles militaires locales, prioritairement l’école de l’air et l’école d’application de l’infanterie» et se concrétisera aussi dans des domaines «à haute valeur ajoutée tels que la lutte contre la cybercriminalité ou la création du Centre interministériel de coordination des opérations pour la lutte contre le terrorisme (Cico)».
Par ailleurs, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, dont la quatrième édition se tiendra à Dakar les 13 et 14 novembre 2017 sur le thème «Défis sécuritaires ac­tuels en Afrique : pour des solu­tions intégrées» constitue un lien entre les deux pays que la France continuera à soutenir. «Cette nouvelle édition du séminaire intergouvernemental cons­­titue la première étape d’une séquence bilatérale qui s’annonce, cette année encore, très riche. En effet, plusieurs ministres français se rendront à Dakar le 14 novembre prochain à l’occasion du Forum international de Dakar sur la Paix et la sécurité en Afrique», informe la note conjointe.
Lors de ce rendez-vous parisien, Philipe Edouard et Mahammed Boun Abdallah Dionne n’ont pas occulté la question des migrations en annonçant «la promotion de la mobilité légale dans les deux sens». Alors que la France a annoncé l’amélioration des conditions de délivrance des visas aux ressortissants sénégalais, notamment en augmentant la part de visas de circulation délivrés au Sénégal et en réduisant le délai de délivrance des visas, les deux Etats ont en même temps «affirmé leur volonté de lutter ensemble contre l’immigration irrégulière et de remédier aux causes profondes de cette dernière».
En écho à ces engagements, le Sénégal a aussi insisté sur l’appui de la France pour financer le Plan Sénégal émergent, notamment la contribution du groupe Afd qui a mis 800 millions d’euros dans cette initiative. En même temps, Paris a annoncé la poursuite de son soutien au développement des projets structurants et de développement durable ainsi que l’investissement dans les secteurs prioritaires du Pse, l’appui au secteur privé, l’accès au crédit des Pme, le développement urbain intégré, l’industrie touristique et le tourisme durable, entre autres. Rien que ça même si ce n’est pas chiffré…
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