«Garantir les droits à la terre et à l’eau dans des systèmes d’irrigation à travers des outils innovateurs et des solutions pratiques : cas du Sénégal et de la Mauritanie» : c’est le thème de la caravane que la Cor­po­ra­tion Procasur a lancée le lundi 6 mars 2017, en collaboration avec l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), à Dakar. Dé­no­mmée la «Route d’apprentissage», cette caravane est un voyage planifié avec comme objectifs, encourager un échange des savoirs actifs et réciproques entre les participants et les champions locaux dont des paysans, des femmes, entre autres. Il s’agit surtout de promouvoir l’échange et le partage d’informations dans le cadre d’une coopération sud-sud.
Cette innovation majeure fi­nancée par le Fonds international de développement agricole (Fida) est portée par des institutions qui vont travailler en synergie pour éradiquer la pauvreté et la misère en milieu rural. Avec d’un côté la Corporation Pro­casur qui est une organisation internationale spécialisée dans la mise en valeur des innovations locales et leur expansion à plus grande échelle. C’est une structure qui a surtout pour mission de promouvoir le partage des savoirs locaux pour mettre fin à la pauvreté en milieu rural. De l’autre côté, il y a l’Ipar. Selon le directeur de cette structure, Dr Cheikh Oumar Bâ, c’est l’ensemble des projets du Fida qui ont été coptés dans une quinzaine de pays regroupant trente personnes qui sont en train de sillonner des régions, échanger avec des acteurs agricoles pour tirer le meilleur profit.
Cette route qui relie la Mau­ritanie et le Sénégal met en œu­vre les expériences du Program­me d’appui aux communautés rurales de la vallée du fleuve Sénégal (Pacr), le Projet de développement agricole de Matam avec la consolidation de la sécurité alimentaire (Prodam-Csa) au niveau du Sénégal et le Projet d’amélioration des cultures de décrue à Maghama (Pacdm) en Mauritanie.
Dans ce pays, les acteurs indiquent avoir visité une expérience très intéressante à Maghama, dénommée l’Entente foncière et qui a permis à des femmes et des jeunes d’accéder à la terre.
A Matam, l’expérience du Prodam avec la réhabilitation des organisations professionnelles à la base a également permis au projet de renforcer les capacités des acteurs dans différentes zones de son intervention.
Selon M. Bâ de l’Ipar, ces initiatives ont commencé à faire tache d’huile, puisque la Gambie et d’autres pays de la sous-région ont demandé à venir pour s’approprier de cette expérience du Prodam.
Ces acteurs qui ont séjourné pendant deux jours à Matam ont effectué des visites de terrain. Sur la «Route d’apprentissage», ils se sont rendus au village de Nguidjilone à la rencontre des paysans et des femmes réunis dans l’Association Kawral Nguenar et Bossea pour sensibiliser sur la gestion du foncier rural et de l’eau.
C’est donc une solidarité qui permet de faire découvrir des innovations initiées ça et là dans le sens de développer la coopération africaine et un transfert d’expériences dans d’autres pays pour développer l’agriculture et lutter par conséquent contre la malnutrition, la pauvreté et la misère.
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